La stratégie de la bienveillance ou innover dans la confiance

23.06.2016

Vous qui pratiquez intuitivement la stratégie de la bienveillance, vous pourrez vous confirmer en lisant l’excellent ouvrage de Juliette Tournand « La stratégie de la bienveillance ou l’intelligence de la coopération » ! Choisir cette stratégie, c’est accepter qu’il existe un autre chemin que l’affrontement — faire la guerre à la guerre. Celui de la créativité bienveillante.

Voici en bref les postulats de Juliette Tournand :

  • L’humain vertébré, le plus démuni et ambitieux de la planète, a besoin pour survivre, vivre, se reproduire et s’accomplir, de l’humain vertébré le plus ingénieux et libre de la planète.
  • Le désaccord entre humains est une des manifestations de liberté individuelle.
  • Savoir dépasser les désaccords, leur trouver une issue respectueuse de la liberté de chacun, sont des défis posés à l’humain.

Pour qu’il y ait véritablement coopération, l’auteure propose les quatre forces stratégiques suivantes :

  1. Bienveillance, du latin benevolenta: bien vouloir, qui trouve du sens dans la relation. Bene et volentia indiquent clairement que la bienveillance est le produit d’une volonté, d’une décision de vouloir du bien à soi, l’autre, les autres.
  2. Réciprocité, du latin reciprocus: qui va en arrière après être allé en avant. Il est illustré par la marée. Signifiant le retour de ce qui est allé, il annonce que ce qui reviendra sera de la même eau que ce qui est parti.
  3. Clarté, du latin clarus apparenté à calare (qui a donné nomenclature), clasis (le rangement) et aussi clamare (clamer): qui amène le son en complément de l’image !
  4. La liberté d’innover, c’est d’intégrer les trois premiers, c’est faire confiance à son propre génie et à celui des autres. C’est écouter et se faire écouter, ne pas se sentir seul, abandonné, mais être libre et rassuré en même temps.

En qualité de manager, je me permets de tenter une conclusion sauvage. Celle de croire qu’il n’y a bienveillance que s’il y a réciprocité et clarté. Par clarté, je comprends que le cadre, les règles du jeu sont simples, connues, partagées, écrites sous la forme de lois, de processus, de moyens mis à disposition et/ou de principes partagés et respectés permettant une régulation efficace.

Que la liberté d’innover, de créer, c’est sentir que je peux oser en toute sécurité dans un cadre bienveillant. Cela se résume par la confiance au management.


Jean Ducommun, consultant, coach relationnel et formateur

2023-10-26T09:03:14+02:00
Aller en haut